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Lieu historique national du Canada d'Obadjiwan–Fort-Témiscamingue

834, chemin du Vieux Fort, Duhamel-Ouest, Québec, J9V, Canada

Reconnu formellement en: 1931/05/28

Vue aérienne du LHNC d'Obadjiwan–Fort-Témiscamingue sur la pointe Témiscamingue; Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2009.
Vue aérienne
Obadjiwan—Fort-Témiscamingue; Parks Canada | Parcs Canada
Obadjiwan—Fort-Témiscamingue
Pas d'image

Autre nom(s)

Lieu historique national du Canada d'Obadjiwan–Fort-Témiscamingue
Obadjiwan–Fort Témiscamingue
Obadjiwan–Fort Témiscamingue
Fort-Témiscamingue
Fort-Témiscamingue
Fort Temiscamingue
Fort Temiscamingue
Fort Témiscamingue
Fort Témiscamingue
Fort-Témiscamingue (Obadjiwan)
Fort-Témiscamingue (Obadjiwan)

Liens et documents

Date(s) de construction

1685/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2011/03/11

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada d’Obadjiwan—Fort-Témiscamingue est situé sur la rive est du lac Témiscamingue près de Ville-Marie, dans le sud-ouest du Québec. Longtemps utilisé par les Premières Nations, le secteur a été colonisé par les Européens après l’établissement à cet endroit d’un poste français de traite des fourrures. Il ne reste aujourd’hui que des vestiges de l’ensemble de bâtiments qui ont servi à la traite des fourrures sur la rivière des Outaouais de 1685 à 1902. Le lieu historique, qui surplombe le lac, comprend des bâtiments d’interprétation modernes, des ressources archéologiques et des éléments reconstruits. Des espaces gazonnés, des chemins et des arbres se trouvent sur la descente menant à la berge. La reconnaissance officielle vise le secteur correspondant au site original du fort Témiscamingue (qui comprend les vestiges du poste de traite et des activités connexes).

Valeur patrimoniale

Obadjiwan—Fort Témiscamingue a été désigné lieu historique national du Canada en 1931. Ce lieu est reconnu pour les raisons suivantes :

- depuis au moins 6 500 ans durant la période Archaïque et tout au long des périodes Sylvicoles qui ont suivi (3 000 ans avant aujourd’hui jusqu’en 1 600 de l’ère commune (EC)), cet endroit a été habité successivement par des peuples dont le mode de vie entraînait des déplacements au fil des saisons et dépendait des ressources de la forêt boréale septentrionale. Leurs campements se trouvaient dans toute la région environnante. Des artefacts archéologiques comme des outils faits de pierre non locales, des céramiques anciennes, du cuivre et même des grains de maïs témoignent des vastes réseaux d’échange qui, à différentes époques, les ont liés à d’autres cultures autochtones habitant à l’ouest du lac Supérieur, à la baie James, au Lac Saint-Jean, au sud de l’Ontario et ailleurs encore. Ces réseaux étaient essentiels au succès de ces sociétés puisqu’ils reliaient les familles entre elles et permettaient la circulation de l’information et des objets;
- vers 1685, un premier poste de traite a été construit sur ce lac, à l’embouchure de la rivière Montréal, par le gouvernement de la Nouvelle-France afin de concurrencer les Anglais dans la baie d’Hudson. Fermé dans les années 1690, le poste a été rouvert en 1720 et loué à des marchands jusqu’à la chute de la Nouvelle-France. Par la suite, divers commerçants indépendants se sont établis au lac Témiscamingue, mais dans les années 1790, la Compagnie du Nord-Ouest obtient le monopole sur la traite, qui est détenu après 1821 par la Compagnie de la Baie d’Hudson;
- ce fort est représentatif des postes de traite de la région boréale septentrionale dont le fonctionnement était tributaire des compétences et du soutien des trappeurs et matriarches algonquins et de leurs familles;
- dès les années 1830, la Première Nation Timiskaming a soutenu une succession de missionnaires au poste puis, en 1863, l’établissement de la mission des Oblats de Saint-Claude du côté ouest du lac. À l’instigation de la mission, les membres de la Première Nation Timiskaming ont commencé l’année suivante à cultiver les terres entourant le poste et les rives du lac;
- au XIXe siècle, c’est à cet endroit que la Première Nation Timiskaming a tenu les élections traditionnelles de ses Chefs.

Le lieu historique national du Canada d’Obadjiwan–Fort-Témiscamingue conserve des traces de son utilisation pendant des milliers d’années par les chasseurs-cueilleurs-pêcheurs des Premières Nations, et a été un lieu important pour le commerce des fourrures entre les Européens et les Algonquins, activité qui y a été pratiquée pendant près de deux siècles. Le lieu historique témoigne de la rivalité qui opposait les Français et les Britanniques pour l’approvisionnement en fourrures de la région au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que de l’exploitation de cette ressource par des commerçants indépendants et des monopoles de traite des fourrures. Après la chute du Régime français, des marchands indépendants établissent des postes autour du lac, soit de 1763 à 1795. Aeneas Cameron commence à gérer le fort en 1793 et conserve ses fonctions lorsque la Compagnie du Nord Ouest achète le poste en 1795. Le fort et le poste de traite passent sous le contrôle de la Compagnie de la Baie d’Hudson (HBC) en 1821 lorsque les deux compagnies de traite fusionnent. Le lieu sert de siège au district de la rivière Swan de la HBC jusqu’à sa fermeture en 1902, soit pendant près d’un demi-siècle. Le niveau d’eau du rivage est modifié après la construction d’un barrage hydroélectrique sur la rivière des Outaouais en 1919. Lorsque le fort est vendu en 1921, tous les bâtiments sont démolis. Le lieu historique est géré conjointement par Parcs Canada et la Première Nation de Timiskaming.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal, 1931, June 1967, 2018.

Éléments caractéristiques

Parmi les caractéristiques qui confèrent à ce lieu sa valeur patrimoniale, notons :
- l’emplacement stratégique du lieu sur le lac Témiscamingue, sur une pointe de terre près d’un passage étroit;
- son emplacement sur un promontoire et sa topographie naturelle qui comprend trois zones de paysage distinctes : un plateau bordé par une forêt, un plateau inférieur où était situé le poste de traite et une plage (qui entourait toute la pointe de terre avant la construction du barrage en 1919);
- les vestiges de bâtiments et de structures antérieures à 1902, qui comprennent des fondations, des cheminées et des foyers; le cimetière de la Compagnie de la Baie d’Hudson; les deux cimetières respectifs des Missions; et toutes les pierres tombales;
- les artéfacts liés aux activités de traite, qu’ils aient été découverts ou non, notamment ceux qui ont été récupérés et qui sont conservés dans les collections de Parcs Canada, ceux qui sont conservés à la gare maritime Champlain à Québec et ceux qui sont utilisés pour les activités d’interprétation sur place;
- les traces de la présence des Anishinabe du Témiscamingue avant et pendant la période historique visée et le savoir lié aux artéfacts des Premières Nations qui ont été récupérés sur les lieux;
- la route d’accès historique, le lien visuel et spatial entre les éléments du lieu historique, le paysage ouvert ainsi que les points de vue sur le lac Témiscamingue et, de l’autre côté du passage, sur le site de la Mission Saint Claude.

Reconnaissance

Juridiction

Fédéral

Autorité de reconnaissance

Gouvernement du Canada

Loi habilitante

Loi sur les lieux historiques nationaux

Type de reconnaissance

Lieu historique national du Canada

Date de reconnaissance

1931/05/28

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Économies en développement
Commerce et affaires

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Défense
Installation de défense militaire

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Direction générale des affaires autochtones et du patrimoine culturel, Centre de documentation, 3e étage, salle 366 30, rue Victoria Gatineau (Québec) J8X 0B3

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

729

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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