Description du lieu patrimonial

Le phare de Cape Jourimain est une tour octogonale effilée à charpente en bois construite en 1869. Il mesure 15,5 mètres (51 pieds) de hauteur et il est situé dans la partie la plus étroite du détroit de Northumberland. Il se dresse sur les terres du Centre d’interprétation de la nature de Cape Jourimain dans le comté de Westmorland au Nouveau-Brunswick.

Valeur patrimoniale

Le phare de Cape Jourimain est un phare patrimonial en raison de ses valeurs historiques, architecturales et communautaires.

Valeurs historiques
Le phare de Cape Jourimain est un excellent exemple des efforts du gouvernement fédéral pour améliorer la sécurité de la navigation. En 1869, deux ans à peine après la Confédération, le gouvernement décide de construire un réseau de phares sur les côtes du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard. Un phare est alors érigé au cap Jourimain, car les eaux avoisinantes sont peu profondes et parsemées de hauts-fonds rocheux. Devant l’accroissement du nombre de naufrages, le gouvernement se lance dans la construction d’une série de phares pour guider les navires dans le détroit.
Le phare de Cape Jourimain est étroitement lié à l’industrie de la pêche dans l’Atlantique, ainsi qu’à l’augmentation d’autres préoccupations relatives à la marine marchande dans le détroit de Northumberland. À la fin du XIXe siècle, le détroit est fréquenté par une variété de vaisseaux, dont des bateaux de pêche et des navires commerciaux, ainsi que par le traversier qui relie Cap-Tourmentine à Port-Borden. Dès la fin de sa construction, le phare joue un rôle essentiel dans le passage sécuritaire des navires dans le détroit de Northumberland.

Valeurs architecturales
Le phare de Cape Jourimain est un excellent exemple de phare d’inspiration classique, comme en témoignent la corniche en console allongée de la tour, ses bandeaux et bordures couronnées, et la rambarde bien en vue de sa plateforme. La tour effilée ornée de détails architecturaux d’inspiration classique fait du phare de Cape Jourimain un bâtiment d’une élégance saisissante.
Le choix d’ériger une tour en bois de forme octogonale était tout indiqué pour le phare de Cape Jourimain compte tenu de son emplacement; le bois était un matériau peu coûteux, durable et abondant. C’est pourquoi la majorité des phares érigés sur la côte est du Canada à la fin du XIXe siècle étaient construits en bois.

Valeurs communautaires
Le phare de Cape Jourimain établit le caractère maritime et historique de la région avoisinante. Situé directement sur la côte du Nouveau-Brunswick sur les terres du Centre d’interprétation de la nature du cap Jourimain, le phare est bien visible à partir du pont de la Confédération qui relie l’Île-du-Prince-Édouard au continent. Il se dresse fièrement sur le littoral parmi les herbes indigènes qui poussent sur une étendue plane et dégagée.
Le phare de Cape Jourimain est fort apprécié des habitants des communautés voisines et demeure un symbole de la région.

Bâtiments connexes
Aucun bâtiment connexe.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du phare de Cape Jourimain devant être respectés sont les suivants :
— l’emplacement bien en vue comme phare côtier dans le détroit de Northumberland;
— la structure, la hauteur et les proportions équilibrées d’origine;
— le profil particulier de la tour octogonale effilée en bois;
— la lanterne en acier à dix côtés coiffée d’un toit en croupe avec un chapeau de ventilation de type champignon;
— la plateforme octogonale avec garde-corps en bois;
— la corniche en console allongée qui supporte la plateforme;
— les trois fenêtres à guillotine en bois disposées à la verticale face à la mer, et une autre sur la façade opposée;
— la porte à frontons en bois;
— le parement en bardeaux;
— l’intérieur avec sa charpente de bois massif apparente et son escalier central qui donne accès à la lanterne;
— l’agencement de couleurs traditionnel rouge et blanc sur sa surface extérieure, soit le blanc pour la tour et la plateforme, et le rouge pour la lanterne;
— l’emplacement du phare bien en vue par rapport à l’eau et au paysage.