Description du lieu patrimonial

Située dans un secteur résidentiel de Neepawa, la maison de Margaret Laurence est une habitation de deux niveaux à parement de brique qui a été érigée en 1894. La désignation provinciale du site s'applique à la maison et au terrain qu'elle occupe.

Valeur patrimoniale

Auteure de renommée internationale, Margaret Laurence (1926-1987) a passé son enfance dans cette grande demeure de brique qui servit de toile de fond à maints passages de ses célèbres romans, tout comme la localité de Neepawa qu'elle évoqua sous le nom de la ville fictive de Manawaka. John Simpson, constructeur de la maison et grand-père de Margaret Laurence, servit de modèle à plusieurs de ses personnages. L'imposant édifice, devenu un musée en hommage à la carrière de Margaret Laurence, est représentatif d'un style de construction populaire au Manitoba entre 1890 et 1910 - la villa italienne - dont il constitue un modeste exemple.

Source : Procès-verbal du Conseil manitobain du patrimoine, 26 juin 1987

Éléments caractéristiques

Les éléments clés qui définissent le caractère patrimonial du site de la maison de Margaret Laurence sont notamment :
- son emplacement sur un coin de rue dans un quartier résidentiel qui touche au quartier des affaires de Neepawa et sa disposition, face à l'est, sur une grande parcelle gazonnée bordée d'une haie basse, d'arbres adultes et d'un trottoir rectiligne.

Les éléments clés qui définissent la simplicité et le style italianisant de l'extérieur de l'édifice sont notamment :
- le plan asymétrique, avec ses pavillons peu profonds de deux niveaux du côté sud et du côté est, et son large toit tronqué à croupe, à faible inclinaison et larges avancées
- les murs de brique d'argile, les fondations de pierre, et la spacieuse galerie, à laquelle on accède par de larges marches, avec ses boiseries décoratives, comme les modestes colonnes toscanes, le treillis, les consoles de l'avant-toit et la balustrade blanche
- les nombreuses fenêtres hautes et rectangulaires à arc bombé et linteau de brique décoratif

Les éléments clés qui définissent le caractère patrimonial de l'intérieur de l'édifice et son lien avec Margaret Laurence sont notamment :
- la disposition de l'entrée latérale, avec le modeste vestibule donnant sur la cage d'escalier et les portes ouvrant sur l'ensemble de trois pièces bien éclairées et reliées par de larges embrasures
- les matériaux et les détails fonctionnels comme les planchers de bois dur, les plinthes et boiseries des portes et fenêtres en bois teint discrètement décoré, et l'escalier dégagé avec sa balustrade et ses lambris discrets mais de bon goût, etc.
- des caractéristiques remarquables comme les deux séparations en chêne, réalisées par John Simpson, qui délimitent les pièces avant du rez-de-chaussée; la fenêtre ronde en verre teinté de la porte d'entrée au sud-est; et les lustres de cuivre et de verre gravé qu'on retrouve dans plusieurs pièces
- la petite pièce de l'étage, qui donne sur la rue à côté de la chambre de Margaret Laurence et qu'elle nommait son « salon de lecture »
- un trou dans le plafond de la cuisine, percé à l'époque pour accueillir un tuyau de poêle, que Margaret Laurence évoque dans ses romans