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Maison Thomas-Hunt et écurie Thomas-Fargues

24A, rue Mont-Carmel, Québec, Québec, G1R, Canada

Reconnu formellement en: 1972/06/28

Maison Thomas-Hunt et écurie Thomas-Fargues; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue avant
Maison Thomas-Hunt et écurie Thomas-Fargues; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue latérale
Maison Thomas-Hunt et écurie Thomas-Fargues; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue arrière

Autre nom(s)

Maison Thomas-Hunt et écurie Thomas-Fargues
Maison Feldman
Maison Feldman et ancienne écurie

Liens et documents

Date(s) de construction

1820/01/01 à 1821/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2007/03/27

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison Thomas-Hunt et l'écurie Thomas-Fargues, classées en 1972, est un ensemble comprenant une résidence et une dépendance réunies par un mur de pierre. D'esprit palladien, l'imposante demeure a été construite en 1820 et 1821. De plan carré et à deux étages et demi, elle est coiffée d'un toit à croupes basses. L'écurie, construite en 1832 et 1833 et modifiée vers 1910, compte un étage et demi. De plan rectangulaire, elle est coiffée d'une demi-mansarde. L'ensemble se situe dans la partie haute de l'arrondissement historique de Québec, à proximité du parc du Cavalier-du-Moulin. Un site archéologique est associé au lieu.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison Thomas-Hunt et écurie Thomas-Fargues repose sur l'intérêt architectural de la résidence. Construite en 1820 et 1821, cette maison illustre le courant palladien qui est en vogue au Québec à la fin du XVIIIe siècle et dans les premières décennies du XIXe siècle. Style officiel des Britanniques, le palladianisme, également nommé architecture classique anglaise, est en vogue en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle. Diffusé au Bas-Canada notamment grâce à la circulation d'ouvrages sur l'architecture et à l'apport des immigrants britanniques, il est employé autant en architecture résidentielle que publique (civile et religieuse). Au Canada, il est toutefois adapté plus librement qu'en Grande-Bretagne en raison des matériaux disponibles, du climat et de la formation de la main-d'oeuvre. La maison construite pour Thomas Hunt (vers 1780-1837), un architecte et maître menuisier d'origine britannique, présente certaines caractéristiques inspirées du palladianisme, entre autres le plan carré, l'élévation de deux étages et demi, le toit à croupes basses, le portail à fronton et pilastres, la disposition symétrique des ouvertures et des cheminées ainsi que le crépi imitant la pierre de taille. À l'intérieur, les pièces sont disposées autour d'un hall et d'un escalier central. Elles comprennent plusieurs éléments néoclassiques, tels les manteaux de cheminée, les corniches et les plafonds en plâtre aux motifs de style Adam.

La valeur patrimoniale de l'ensemble repose aussi sur sa représentativité comme propriété bourgeoise urbaine du XIXe siècle. La résidence s'accompagne d'une ancienne écurie en pierre, construite en 1832 et 1833, en fond de cour. Les écuries en pierre sont l'apanage des gens aisés. De plus, l'espace délimité par le muret en pierre qui relie la maison et l'écurie forme une cour intérieure, ce qui demeure le privilège des propriétaires fortunés. Thomas Hunt est un important propriétaire foncier de Québec. Il possède, entre autres, une maison au coin des rues Saint-Pierre et Saint-Antoine, dans la basse-ville, un secteur en bordure du fleuve Saint-Laurent occupé par les marchands qui y ont leurs commerces et leurs entrepôts. Cet ensemble et d'autres propriétés semblables du Vieux-Québec rappellent le mode de vie de la bourgeoisie, notamment anglophone, au XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de l'ensemble repose en outre sur la notoriété de Thomas Fargues (1777-1847). En 1827, Thomas Fargues acquiert cette résidence, qu'il habitera jusqu'à sa mort. Chirurgien général à l'Hôtel-Dieu de Québec, examinateur en médecine du district de Québec, il exerce auprès d'une importante clientèle privée parmi laquelle figurent l'évêque anglican, l'archevêque de Québec et le supérieur du Séminaire de Québec.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les caractéristiques de la maison Thomas-Hunt liées à son implantation comprennent, notamment :
- sa situation légèrement en retrait de la rue, dans la partie haute de la ville, près du parc du Cavalier-du-Moulin;
- son alignement légèrement de biais par rapport à la rue.

Les caractéristiques de la maison Thomas-Hunt liées au palladianisme comprennent, notamment :
- ses volumes harmonieux, dont le plan carré, les fondations profondes, l'élévation de deux étages et demi, le crépi imitant la pierre de taille et le toit à croupes basses couvert de tôle à baguettes;
- sa composition, dont l'entrée centrale mise en évidence par un portail ainsi que la disposition symétrique des ouvertures et des cheminées couvertes de tôle;
- ses ouvertures, dont le portail en bois composé de pilastres supportant un entablement couronné d'un fronton, la porte principale flanquée de baies vitrées et surmontée d'une imposte vitrée, les fenêtres à battants à grands carreaux et les lucarnes à fronton munies de fenêtres à battants à grands carreaux;
- son plan intérieur, dont le hall central, l'escalier central et les pièces disposées symétriquement autour du hall;
- son décor intérieur inspiré du néoclassicisme anglais, dont les manteaux de cheminée, les corniches et les plafonds ornementés de motifs en plâtre de style Adam.

Les caractéristiques de l'ensemble liées à son occupation par Thomas Fargues et à sa représentativité comme propriété bourgeoise urbaine du XIXe siècle comprennent, notamment :
- le volume sur le toit près de la cheminée;
- la cour arrière;
- l'écurie en pierre et brique d'un étage et demi située en fond de cour, recouverte d'un crépi imitant la pierre de taille du côté est et coiffée d'une demi-mansarde couverte de tôle à baguettes et dotée d'un palan;
- le mur de pierre reliant la maison et l'écurie du côté est, couvert de crépi imitant la pierre de taille et percé d'une ouverture rectangulaire donnant accès à la cour arrière.

Les autres éléments caractéristiques de l'ensemble comprennent, notamment :
- la composante archéologique euroquébécoise et le potentiel archéologique des portions intactes du site;
- les éléments réalisés vers 1900, dont un escalier en bois sculpté et des planchers décoratifs en bois.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1972/06/28

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Résidence
Logement unifamilial
Résidence
Bâtiment paradomestique

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

François Maure

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92460-81119

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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