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Fumoirs de la Pointe-Basse

27, Chemin du Quai Nord, Les Îles-de-la-Madeleine, Québec, G4T, Canada

Reconnu formellement en: 2006/01/17

Fumoirs de la Pointe-Basse; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue d'ensemble
Fumoirs de la Pointe-Basse; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue avant
Fumoirs de la Pointe-Basse; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue avant

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1939/01/01 à 1940/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2007/12/06

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Les fumoirs de la Pointe-Basse, cités monuments historiques, forment un ensemble de trois bâtiments industriels construits en 1939 et 1940. Les deux fumoirs sont de vastes édifices en bois de plan rectangulaire, à deux étages et demi, coiffés d'un toit à deux versants droits. Le troisième bâtiment, également en bois et de plan rectangulaire, comporte deux étages et est couvert d'un toit à deux versants de faible pente. Il est prolongé par deux annexes latérales de forme similaire et disposées en enfilade. Les fumoirs de la Pointe-Basse sont situés en bordure du chemin du Quai, dans le village de Havre-aux-Maisons de la municipalité des Îles-de-la-Madeleine.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale des fumoirs de la Pointe-Basse repose sur leur intérêt historique. L'ensemble se caractérise par sa représentativité par rapport à un type de bâtiment traditionnel des Îles-de-la-Madeleine, soit le fumoir à hareng. Entre le début du XXe siècle et le tournant des années 1970, l'archipel compte une quarantaine de bâtiments semblables. L'industrie du hareng fumé est alors florissante et fournit du travail à des centaines de personnes, hommes et femmes, d'avril à septembre. Le fumoir, aussi appelé « boucanerie », est un grand hangar en bois situé à proximité d'un port. Il sert au fumage du poisson, principalement le hareng qui abonde sur les côtes des îles à l'époque. À l'intérieur de l'édifice, on suspend les poissons embrochés jusqu'au faîte; une fumée dense provient de feux de bois allumés au sol et alimentés jour et nuit pendant environ deux mois. La ventilation du bâtiment se fait par une série d'ouvertures munies de panneaux de bois coulissants sur les façades latérales. Elle se fait aussi par le chapeau, une ouverture sur le faîte de la toiture, qui laisse sortir la fumée. Les fumoirs de la Pointe-Basse sont construits de cette manière, selon le savoir-faire local. La forme de chaque édifice est indissociable de sa fonction et ne comporte aucun ornement. Le complexe de la Pointe-Basse constitue un bon exemple de fumoir à hareng madelinot ayant conservé son authenticité.

La valeur patrimoniale des fumoirs de la Pointe-Basse repose également sur leur rareté. Il s'agit des derniers fumoirs subsistant aux îles, puisque les autres boucaneries ont disparu progressivement après la pénurie de hareng, qui survient au début des années 1970. La capture massive de ce poisson à l'aide de bateaux modernes dans les années 1960 provoque une quasi-extinction de l'espèce. Dans les années d'abondance, le hareng fumé est expédié en Haïti et en République dominicaine par le port d'Halifax. La valeur marchande du produit finit cependant par diminuer. Ces facteurs ont raison de l'industrie et entraînent l'abandon, puis la démolition des fumoirs. Les fumoirs de la Pointe-Basse sont eux aussi abandonnés pendant plusieurs années. Ils sont restaurés au milieu des années 1990 et témoignent aujourd'hui de l'histoire économique de l'archipel.

La valeur patrimoniale des fumoirs de la Pointe-Basse repose aussi sur leur intérêt ethnologique. Ouvert en 1996, le Fumoir d'Antan reprend les techniques ancestrales de fumage du poisson dans l'un des deux fumoirs. Ceux-ci appartiennent à la famille Arseneau depuis trois générations. L'autre fumoir est transformé en centre d'interprétation et explique au public le procédé et l'histoire de cette activité. Le Fumoir d'Antan, qui fait partie du réseau des économusées du Québec depuis 2001, participe à la transmission d'un savoir-faire important.

La valeur patrimoniale des fumoirs de la Pointe-Basse repose en outre sur l'intérêt de leur implantation. Situés à proximité du quai de la Pointe-Basse, les fumoirs sont en étroite relation avec celui-ci. À l'origine, le poisson est transporté du quai jusqu'au troisième bâtiment situé à côté des fumoirs où il est salé et préparé pour le fumage. L'absence presque totale de délimitation du terrain ainsi que le manque de fondations au niveau du sol accentuent l'effet de continuité avec le port et son activité intense. Le site a toujours été l'hôte de constructions liées à l'industrie de la pêche. L'emplacement des fumoirs est indissociable de leur fonction.

Source : Municipalité des Îles-de-la-Madeleine, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés des fumoirs de la Pointe-Basse liés à leur intérêt architectural comprennent, notamment :
- le volume des deux fumoirs, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages et demi et le toit haut à deux versants droits;
- le volume du troisième bâtiment, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages, le toit à deux versants inégaux et à faible pente et les annexes latérales;
- les ouvertures des fumoirs, dont les chapeaux au faîte du toit, la série d'ouvertures latérales à panneaux de bois coulissants et les larges portes à double battant;
- les matériaux, dont le bois des charpentes et des ouvertures, le parement en bardeau de bois des façades, la couverture en tôle des fumoirs;
- l'absence d'ornement;
- la construction des bâtiments à même le sol.

Les éléments clés des fumoirs de la Pointe-Basse liés à l'intérêt de leur implantation comprennent, notamment :
- leur situation à proximité du quai de la Pointe-Basse;
- l'absence presque totale de délimitation du terrain ainsi que de fondations au sol;
- leur proximité les uns des autres et la disposition en ensemble.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique cité

Date de reconnaissance

2006/01/17

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Industrie
Centre de production d'aliments et de boissons

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

Fabien Arseneau

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Municipalité des Îles-de-la-Madeleine. 460, chemin Principal Cap-aux-Meules (Québec) G4T 1A1

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

105702-95108

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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