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Église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec

Rue Charlevoix, Québec, Québec, G1R, Canada

Reconnu formellement en: 1961/07/06

Église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue avant
Église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure
Église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure

Autre nom(s)

Église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec
Chapelle conventuelle
Chapelle de l'Hôtel-Dieu

Liens et documents

Date(s) de construction

1800/01/01 à 1803/03/01

Inscrit au répertoire canadien: 2008/03/10

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, classée en 1961, est une chapelle conventuelle publique construite de 1800 à 1803 dans l'enceinte du monastère des Augustines. L'édifice en pierre présente un plan en croix latine comprenant une nef à un vaisseau, un transept à pans coupés et un choeur à chevet plat. La porte centrale est ornée d'un portail et surmontée de deux oculus. L'édifice est coiffé d'un toit à deux versants droits sur le faîte duquel repose un clocher en façade. La désignation s'applique aussi au terrain. Le choeur des religieuses du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, aussi classé monument historique, s'ouvre sur le choeur du côté est.

L'église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec jouxte le site historique du monastère des Augustines. Elle est située dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec, compris dans l'arrondissement municipal de La Cité de la ville de Québec.

Trente-trois biens mobiliers de l'église sont également classés.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec repose sur son intérêt historique. Les Augustines de la Miséricorde de Jésus sont l'une des communautés religieuses fondatrices de la Nouvelle-France. À leur arrivée de Dieppe en 1639, ces religieuses avaient pour mission de pourvoir la colonie en soins hospitaliers. Elles se sont implantées définitivement à la haute-ville de Québec en 1644, où elles ont créé l'Hôtel-Dieu, premier hôpital établi en Amérique du Nord, qu'elles ont administré jusqu'en 1962. L'Hôtel-Dieu de Québec est le premier et le plus important des douze établissements de soins de santé qu'elles ont fondés au Québec. L'église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec est une chapelle conventuelle qui a desservi, outre les religieuses cloîtrées, les malades ainsi que les citoyens. Bâtie de 1800 à 1803, grâce à une souscription appuyée par l'évêque de Québec Pierre Denaut (1743-1806), elle rappelle une époque durant laquelle des chapelles monastiques servaient de succursales aux églises paroissiales de Québec. Elle compte parmi les plus anciennes chapelles qui subsistent au Québec. Le lieu de culte évoque, de plus, un épisode marquant de l'histoire de l'art du Québec, soit la venue d'un ensemble d'oeuvres de maîtres confisquées dans les églises de Paris lors de la Révolution française, connu sous le nom de fonds Desjardins. En 1817, les tableaux religieux envoyés de France par Philippe-Jean-Louis Desjardins (1753-1833) à son frère Louis-Joseph (1766-1848), qui ont tous deux été aumôniers des Augustines, seront restaurés et exposés pour la vente dans la chapelle. Ces tableaux orneront plusieurs églises et serviront à former des générations d'artistes. Cette église détient donc un triple intérêt historique : comme reflet de la présence ininterrompue des Augustines en ce lieu depuis 1644 et du rôle essentiel qu'elles ont joué auprès de la population pendant plus de 300 ans, comme témoin de l'histoire religieuse après la Conquête et comme rappel d'un événement marquant de l'histoire de l'art du Québec.

La valeur patrimoniale de l'église repose sur son intérêt architectural, notamment au regard de sa représentativité par rapport aux chapelles conventuelles publiques. L'église évoque cette fonction par sa situation entre l'Hôtel-Dieu et le choeur des religieuses. En continuité avec l'architecture religieuse d'inspiration française par son volume et sa composition architecturale, elle témoigne également de l'influence du néoclassicisme par l'ornementation de sa façade, réalisée en 1839 par l'architecte Thomas Baillairgé (1791-1859). Il s'agit de l'une des deux églises québécoises dotées d'un transept à pans coupés.

La valeur patrimoniale de l'église repose sur l'intérêt de son intérieur. Le décor architectural est conçu en 1829 par Thomas Baillairgé et constitue l'une de ses oeuvres les plus accomplies. Le mobilier liturgique, à l'exception du tombeau du maître-autel, est également une réalisation de Baillairgé ou, dans les cas des autels latéraux, de son élève Raphaël Giroux (1815-1869), qui les exécute d'après ses plans, de 1845 à 1850. L'ensemble illustre l'esthétique néoclassique développée par Baillairgé pour orner les intérieurs d'église. Il en est représentatif par la concordance des ornements classiques, leur traitement hiérarchique et leur subordination à l'architecture. Ce décor aux proportions équilibrées forme un tout empreint de monumentalité et de rigueur qui respecte les normes du classicisme. Il s'agit de l'un des rares décors où Baillairgé a lui-même travaillé comme sculpteur. Par ailleurs, le tombeau à la romaine du maître-autel, réalisé en 1803 par un sculpteur de l'atelier des Écores, évoque la production ornemaniste typique de cet atelier. Au décor s'intègrent 17 tableaux de la fin du XVIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle exécutés par des peintres de renom.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2006.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec liés à son intérêt historique comprennent, notamment :
- sa situation dans l'enceinte du monastère et dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec;
- sa relation avec les différentes composantes du monastère et avec l'Hôtel-Dieu.

Les éléments caractéristiques de l'église liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan en croix latine composé d'une nef à un vaisseau, d'un transept à pans coupés et d'un choeur à chevet plat, ainsi que le toit à deux versants droits surmonté d'un clocher sur le faîte en façade;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en moellons crépie, la couverture en cuivre et le revêtement en planches à clins du mur droit de la nef et du bras droit du transept;
- sa façade d'inspiration néoclassique, dont le portail en bois (composé d'une porte à deux vantaux, d'un tympan cintré et vitré, de pilastres ioniques et d'un entablement avec des urnes), les deux oculus ainsi que le pignon découvert reposant sur des corbeaux en pierre de taille et souligné d'une corniche denticulée avec retours;
- les murs de la nef et du transept percés de fenêtres en bois cintrées et à petits carreaux;
- l'ouverture cintrée grillagée donnant sur le choeur des religieuses.

Les éléments caractéristiques de l'église liés à l'intérêt de son intérieur comprennent, notamment :
- son décor architectural aux ornements dorés, dont la fausse voûte en arc surbaissé (ornée d'arcs doubleaux et de gloires), le retable en arc de triomphe d'ordre corinthien du choeur (composé entre autres d'un entablement, de pilastres et de colonnes à cannelures supportant un fronton en segment de cercle orné d'une gloire représentant un nuage, trois angelots et des rayons couronnés d'une croix rayonnante), les retables latéraux ainsi que la corniche de la nef et du transept;
- son mobilier liturgique aux ornements dorés, dont le maître-autel (composé d'un tombeau à la romaine très ouvragé et d'un tabernacle couronné d'un dôme à lanternon et muni, à l'étage de la monstrance, de niches portant des statuettes), les autels latéraux (composés d'un tombeau à la romaine et d'un tabernacle muni d'une monstrance couronnée de volutes et portant une statuette), la chaire (ornée de bas-reliefs et adossée au mur ouest du choeur face au choeur des religieuses) ainsi que la table de communion;
- le vestibule néoclassique et les lambris à caissons des murs de la nef et du transept;
- les tableaux, dont la « Descente de croix » surmontant le maître autel, « La Vision de sainte Thérèse d'Avila » surmontant l'autel latéral gauche, « La Vision de saint Antoine de Padoue » surmontant l'autel latéral droit ainsi que la série de quatorze tableaux représentant les apôtres et les évangélistes;
- les plaques commémoratives;
- les vitraux du transept;
- le christ en croix;
- la lampe du sanctuaire.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1961/07/06

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

Thomas Baillairgé

Constructeur

Pierre Émond

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Les trente-trois biens mobiliers compris dans la collection d'oeuvres d'art de l'église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec sont également classés. L'église renferme vingt de ces biens mobiliers, soit la lampe du sanctuaire (1668-1669) de l'orfèvre Claude Boursier, la sculpture de Notre-Dame de Toutes Grâces (vers 1737) et la sculpture du Christ en croix (XVIIIe siècle), de même que les dix-sept tableaux que sont La Vision de sainte Thérèse d'Avila (1787) du peintre François-Guillaume Ménageot, La Vision de saint Antoine de Padoue et les quatorze tableaux représentant les apôtres et les évangélistes (1805) du peintre Louis Dulongpré ainsi que La Descente de croix (1840) du peintre Antoine Plamondon. Les treize biens mobiliers qui complètent les oeuvres d'art de l'église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, soit le bénitier et goupillon (entre 1729 et 1749) de l'orfèvre Paul Lambert, dit Saint-Paul, les burettes, le calice (1672-1673) de Claude Boursier, le ciboire (vers 1641), les dalmatiques (XVIIe siècle), l'encensoir (vers 1641), l'étole (XVIIe siècle), les ferrures de missel et le missel romain (1691-1698 et 1761), les manipules (XVIIe siècle), l'ornement noir (XVIIe siècle), le plateau (vers 1641) et le pupitre porte-missel (XVIIe siècle) sont conservés au Musée des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec situé au 32, rue Charlevoix, Québec (Québec) G1R 5C4.

Identificateur féd./prov./terr.

92775-81533

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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