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Maison James-Thompson

4, Ruelle des Ursulines, Québec, Québec, G1R, Canada

Reconnu formellement en: 1961/02/21

Maison James-Thompson; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Marie-Claude Côté, 2003
Vue avant
Maison James-Thompson; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christian Lemire, 2006
Vue arrière
Maison James-Thompson; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christian Lemire, 2006
Vue latérale

Autre nom(s)

Maison James-Thompson
Maison Côté
Maison Thompson-Côté

Liens et documents

Date(s) de construction

1793/09/01

Inscrit au répertoire canadien: 2008/03/10

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison James-Thompson, classée en 1961, est une résidence urbaine construite en 1793. Cette demeure en pierre, de plan rectangulaire à deux étages et demi, est coiffée d'un toit à deux versants percé de lucarnes. Elle possède quatre souches de cheminées, les deux aménagées dans le prolongement des murs pignons étant fausses. La maison, dont la façade principale donne sur une ruelle, est implantée dans un tissu urbain dense au coeur de l'arrondissement historique de Québec. Un site archéologique inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison repose sur son association avec James Thompson (1733-1830). Ce personnage a été un acteur et un témoin privilégié de certains évènements ayant profondément marqué l'histoire du Canada et de la ville de Québec. D'origine écossaise, celui-ci s'enrôle en 1757 dans le 78th Foot (régiment des Fraser's Highlanders), levé pour combattre en Amérique du Nord. Nommé sergent, il prend part au siège de Louisbourg en 1758, au siège de Québec en 1759, et participe à la capitulation de Montréal l'année suivante. En 1763, lorsque son régiment est démobilisé, Thompson choisit de s'établir à Québec, où il occupe un poste au service du génie militaire. Il y est promu inspecteur des travaux en 1772. Dans le cadre de ses fonctions, il exerce la surveillance des travaux relatifs aux édifices militaires et gouvernementaux de la ville. Il supervise notamment la mise en place de fortifications en prévision de l'invasion américaine (1775-1776). En 1791, Thompson acquiert un terrain à la haute-ville, à proximité du monastère des Ursulines, et y fait ériger une maison de pierre deux années plus tard. À la fin de sa vie, il dicte ses mémoires en tant que dernier survivant connu de la bataille des plaines d'Abraham. Après sa mort en 1830, la maison sera occupée par ses descendants jusqu'en 1957.

La valeur patrimoniale de la maison James-Thompson repose aussi sur son intérêt architectural. La demeure témoigne des débuts de l'influence néoclassique sur l'architecture résidentielle urbaine. Ce style, utilisé principalement dans l'architecture publique en Angleterre au XVIIIe siècle, puise ses éléments dans la tradition classique européenne. Il est introduit au Bas-Canada par les architectes britanniques, les traités et les livres de modèles. Thompson, qui occupe un poste au service du génie militaire à partir de 1760, supervise plusieurs travaux, dont certains concernent des bâtiments publics de la ville. À titre d'exemple, il agit comme contremaître du chantier de construction du château Haldimand en 1786. Son contact avec le néoclassicisme britannique influence le style de sa résidence. Celle-ci est caractérisée par l'ordonnance régulière de ses ouvertures et par ses élévations dépouillées. Le souci de symétrie se traduit notamment par les fausses cheminées au-dessus des murs pignons. Ainsi, la maison de James Thompson est l'un des plus anciens exemples du néoclassicisme subsistant à Québec.

La valeur patrimoniale de la maison James-Thompson repose en outre sur l'intérêt de son implantation. Construite en 1793 au coin de la rue Sainte-Ursule et de la ruelle des Ursulines, la demeure témoigne du développement et de l'évolution de la trame de la haute-ville de Québec. Le tracé de la ruelle des Ursulines, qui mène de la rue d'Auteuil à la propriété des religieuses, remonterait au Régime français. À l'origine, la ruelle permet d'atteindre la rue du Parloir, mais cet accès public est condamné dans la seconde moitié du XIXe siècle. Quant à la rue Sainte-Ursule, elle est ouverte au début du Régime anglais, sur un terrain appartenant aux Ursulines. La maison James-Thompson, avec sa façade principale orientée vers la ruelle des Ursulines plutôt que vers la rue Sainte-Ursule comme ses voisines, présente aujourd'hui une implantation atypique; elle rappelle l'utilisation de cette voie publique au tournant du XIXe siècle.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2006.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison James-Thompson liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages et demi, le rez-de-chaussée légèrement exhaussé et le toit à deux versants droits;
- ses matériaux, dont la maçonnerie de pierre crépie, les planches à clins du mur pignon est ainsi que la couverture en tôle à la canadienne;
- ses ouvertures distribuées de façon régulière et ordonnée, dont les fenêtres rectangulaires à battants et à petits carreaux, la porte rectangulaire à imposte avec emmarchement intérieur, les lucarnes à pignon ainsi que les chambranles moulurés;
- les souches de cheminée disposées symétriquement (les fausses étant dans le prolongement des murs pignons).

Les éléments caractéristiques de la maison James-Thompson liés à l'intérêt de son implantation comprennent, notamment :
- sa situation en bordure d'une ruelle sans issue, dans un tissu urbain dense, au coeur de l'arrondissement historique de Québec;
- l'orientation de la façade vers la ruelle des Ursulines et perpendiculaire à la rue Sainte-Ursule;
- la présence d'un site archéologique.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1961/02/21

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Commerce / Services commerciaux
Hôtel, motel ou auberge

Historique

Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

André Robitaille

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92662-81386

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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