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Église de Saint-Isidore

Rue Sainte-Geneviève, Saint-Isidore, Québec, G0S, Canada

Reconnu formellement en: 1957/01/03

Église de Saint-Isidore; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue avant
Église de Saint-Isidore; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne
Église de Saint-Isidore; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue latérale

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1853/03/01 à 1856/03/01

Inscrit au répertoire canadien: 2008/10/09

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'église de Saint-Isidore, classée en 1957, est un lieu de culte de tradition catholique construit de 1853 à 1856. L'édifice en pierre présente un plan en croix latine composé d'une nef à un vaisseau, d'un transept et d'un choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle. Il est coiffé d'un toit à deux versants droits muni de croupes au transept. Sa façade néoclassique comporte une saillie centrale terminée par un fronton et surmonté d'un clocher. La sacristie en pierre est greffée à l'abside dans le prolongement du choeur. De plan rectangulaire à un étage et demi, elle est coiffée d'un toit à croupe. L'église se situe au coeur du noyau de la municipalité de Saint-Isidore. Elle est entourée du cimetière, de l'école, du presbytère et de la place de l'église.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-Isidore repose sur sa représentativité par rapport au phénomène de mimétisme, qui caractérise l'architecture et le décor intérieur de certaines églises au Québec. Construit de 1853 à 1856, ce lieu de culte s'inspire de l'église de Saint-Anselme, érigée de 1845 à 1850 selon les plans de Thomas Baillairgé (1791-1859), ainsi que de la façade de l'église de Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans, refaite en 1852 par Louis-Thomas Berlinguet (1789-1863), un élève de Baillairgé. De l'église de Saint-Anselme, il reproduit entre autres le plan, les dimensions, les ouvertures ainsi que le décor intérieur, tant dans ses éléments architecturaux que dans son mobilier liturgique. Tel que le spécifie le contrat, le décor intérieur, réalisé de 1855 à 1869, reprend avec exactitude celui de l'église de Saint-Anselme, conçu par Baillairgé. Le clocher, situé sur le faîte en façade, évoque à la fois celui de Saint-Anselme et celui de Saint-Jean. L'influence de l'église de Saint-Jean est aussi illustrée dans la façade par le corps central en saillie surmonté d'un fronton triangulaire et les ailerons qui masquent la pente du toit. L'église de Saint-Isidore présente toujours une architecture et un décor intérieur qui évoquent son état d'origine.

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-Isidore repose sur son intérêt architectural. L'édifice rappelle l'influence du courant néoclassique sur les églises du Québec au XIXe siècle, et plus spécifiquement celle de Thomas Baillairgé, l'un des architectes qui ont le plus contribué à diffuser ce courant. La façade illustre un type conçu par Baillairgé, notamment par la distribution symétrique des ouvertures à l'intérieur d'une composition tripartite verticale et horizontale, la disposition du clocher sur le faîte et la présence d'ailerons qui font office d'écran. Les ouvertures, dont les trois portails doriques en façade et la baie palladienne, de même que le corps central en saillie surmonté d'un fronton sont également représentatifs du néoclassicisme.

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-Isidore repose sur l'intérêt de son intérieur. Le décor illustre le programme élaboré par Thomas Baillairgé pour orner les intérieurs d'église. Ainsi, les éléments architecturaux et le mobilier liturgique forment un ensemble harmonieux, structuré selon la rigueur et l'ordonnance classique. Ils sont exécutés par les menuisiers Jean-Baptiste Saint-Michel et Louis Patry et les sculpteurs Léandre Parent (vers 1809-1899) et Ferdinand Villeneuve (1831-1909), qui ont rendu avec exactitude cette esthétique basée sur la hiérarchisation et la correspondance des éléments. Entre autres, le retable en arc de triomphe du choeur et les retables latéraux comprennent des pilastres qui sont alignés avec les arcs doubleaux de la fausse voûte. Ces composantes ainsi que le mobilier liturgique, notamment la chaire dotée d'un abat-voix en coquille et le banc d'oeuvre, figurent parmi les éléments les plus représentatifs du programme de Baillairgé et seront diffusés par ses élèves.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'implantation de l'église de Saint-Isidore comprennent, notamment :
- la situation au coeur du noyau de la municipalité, entourée du cimetière, du presbytère et de la place de l'église avec son monument au Sacré-Coeur.

Les éléments clés de l'architecture de l'église de Saint-Isidore comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan en croix latine composé d'une nef à un vaisseau, d'un transept et d'un choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle, le toit à deux versants droits (muni de croupes au transept et d'une croupe ronde à l'abside), le clocher sur le faîte à l'avant et le clocheton sur le faîte à l'arrière;
- les matériaux, dont la maçonnerie en moellons équarris de la façade et celle en moellons des longs-pans, du transept et du choeur, la couverture en tôle à la canadienne, les autres revêtements en tôle (le clocher, les ailerons en façade, le clocheton et une partie de l'abside) ainsi que les ouvertures en bois;
- les composantes de la façade, dont le corps central en saillie surmonté d'un fronton triangulaire, les ailerons ornés de statues ainsi que les ouvertures distribuées de façon symétrique à l'intérieur d'une composition tripartite verticale et horizontale (tels les trois portails doriques et la fenêtre palladienne);
- les composantes des longs-pans, du transept et du choeur, dont les ouvertures cintrées disposées régulièrement, le tambour et l'escalier;
- la sacristie en moellons érigée dans le prolongement du choeur, présentant un plan rectangulaire à un étage et demi, une abside du côté nord, un toit à croupe aux versants retroussés couvert de tôle à la canadienne, des ouvertures en bois, un tambour et un escalier.

Les éléments clés de l'intérieur de l'église de Saint-Isidore comprennent, notamment :
- le décor architectural, dont la fausse voûte à arc surbaissé (ornée d'arcs doubleaux et de gloires), le retable en arc de triomphe du choeur (muni d'un fronton en segment de cercle) et les retables latéraux d'ordre corinthien, l'entablement de la nef ainsi que la tribune arrière logeant l'orgue;
- le mobilier liturgique, dont le tabernacle doré du maître-autel, la chaire munie d'un abat-voix en forme de coquille et son escalier, le banc d'oeuvre, les fonts baptismaux et l'ambon;
- les nombreux ornements sculptés des murs et de la fausse voûte;
- les vitraux.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1957/01/03

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

Jean-Baptiste Guillot

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92875-81650

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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