Description du lieu patrimonial
Le phare se dresse à un emplacement exposé et dénudé à la pointe du Cap-de-la-Madeleine. Il consiste en une simple tour cylindrique en béton blanc coiffée d’une lanterne en fer rouge. Une galerie circulaire en béton repose sur la tour et permet d’accéder à l’extérieur de la lanterne. On pénètre dans la tour par un petit porche semblable à un appentis qui est contigu à la tour. Un escalier en colimaçon mène à la lanterne. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le phare est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
Le phare est associé à la mise en place d’un réseau national de transport qui a été amorcée par le nouveau gouvernement du Dominion dans les années qui ont suivi la Confédération. Ce phare, le second à être construit au Cap-de-la-Madeleine, devait guider les navires commerciaux et aider le trafic local. Il a donc stimulé l’économie locale et l’essor de la population. L’établissement de la seigneurie de la rivière de la Madeleine était l’un des plus grands ports de pêche de la côte nord de la Gaspésie et, avec l’ouverture de la Great Eastern Paper Company à six milles en amont de l’embouchure du fleuve, les produits forestiers devinrent le soutien principal de l’économie locale.
Valeur architecturale
La valeur du phare découle de ses qualités esthétiques. Il est aussi un très bon exemple des premières tours en béton armé construites au Canada. Le béton armé fut d’abord employé pour les constructions industrielles puis, à compter de 1906 au Canada, pour les phares. La très haute qualité de l’exécution et des matériaux est partout apparente dans cette construction réalisée par la Steel Concrete Company of Montreal, entreprise spécialisée dans la construction en béton armé.
Valeur environnementale
Le phare entretient un rapport inchangé avec son emplacement à l’extrémité du Cap-de-la-Madeleine. Il renforce le caractère maritime de cet ancien centre de pêche et est un repère bien connu dans la région et très visible de la terre ferme et de la mer.
Sources : Bryan Dewalt, phare, Cap-de-la-Madeleine (Québec), phare, pointe Mitis (Québec), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 87-090, 87-092; Phare, Cap-de-la-Madeleine (Québec), Énoncé de la valeur patrimoniale, 87-090.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère du phare devraient être respectés.
Ses qualités esthétiques, sa conception très fonctionnelle et la très haute qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire :
-la volumétrie simple, soit une tour cylindrique en béton blanche avec une galerie circulaire en béton et une lanterne en fonte rouge;
-la construction en béton armé;
-l’entrée, abritée par une petite structure semblable à un appentis, qui est contiguë à la tour;
-l’escalier en colimaçon qui mène à la lanterne.
La façon dont le Phare entretient un rapport inchangé avec son emplacement, renforce le caractère maritime pittoresque de l’ancien centre de pêche où il est situé et est un repère dans la région, c’est-à-dire :
-son rapport soutenu avec son emplacement exposé et dénudé qui est bordé par la mer sur deux côtés;
-son échelle générale, son volume, son style et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec les maisons voisines et le paysage;
-le fait qu’il est très visible de la terre et de la mer, ce qui en fait un repère dans la région;
-le fait qu’il est bien connu localement à titre de phare historique.