Description du lieu patrimonial
Le pavillon de 1929 se trouve sur le chemin Avenue, à Toronto. Il s’agit d’un grand bâtiment de deux étages et demi réalisé en brique rouge avec des détails en pierre, situé à l’ancien club de chasse Eglinton, qui a aussi servi d’École d’état-major des Forces canadiennes. Conçu dans le style d’une maison de campagne anglaise, le bâtiment se distingue par sa toiture à demi-croupe percée de hautes cheminées et de lucarnes. Les lucarnes murales, les appuis en pierre et l’imposante cheminée intégrée à la façade principale font partie des éléments décoratifs extérieurs. Le portique de l’entrée principale du bâtiment est agrémenté de colonnes cannelées en pierre. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le pavillon de 1929 est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
À l’origine, le pavillon de 1929 a été construit pour abriter les installations sociales d’un club équestre de la classe supérieure et, à ce titre, est associé à un aspect de la vie sociale de l’élite torontoise pendant la période de l’entre-deux-guerres. Après 1939, en tant qu’élément de l’établissement des Forces canadiennes, le pavillon de 1929 revêt une importance historique en raison du rôle qu’il a joué dans la réponse du Canada à l’urgence militaire de la Seconde Guerre mondiale. Ce rôle fait intervenir la mise sur pied, par l’Aviation royale du Canada, d’une unité secrète de recherche médicale et ce, à l’instigation du Dr Frederick Banting. Cette unité devait trouver des solutions aux problèmes associés aux vols à haute altitude et aux effets de la force G sur les pilotes de chasse exécutant des manœuvres aériennes à la limite de la résistance humaine. Le Dr Wilson Francis, un membre de l’équipe du Dr Banting, a d’ailleurs inventé et fabriqué l’une des premières variantes de la combinaison anti-G qui aujourd’hui fait partie de l’uniforme standard des pilotes de chasse de toutes les nationalités.
Valeur architecturale
La valeur de pavillon de 1929 découle de ses très belles qualités esthétiques et de sa conception fonctionnelle. Le bâtiment est réalisé dans le style des grandes maisons de campagne anglaises qui était populaire au Canada dans les années 1920 et 1930. Sa volumétrie basse, sa composition asymétrique et la toiture à demi-croupe devaient conférer à l’ensemble son caractère informel mais imposant de ce type de maison. Le caractère du bâtiment est accentué par l’emploi de matériaux et une exécution de très haute qualité. La forme extérieure est reprise par les plafonds à charpente apparente du salon principal, un des éléments décoratifs que privilégiait Vaux Chadwick, l’architecte du projet.
Valeur environnementale
Le pavillon de 1929 renforce le caractère actuel du cadre résidentiel où il est situé et est un bâtiment connu dans le secteur.
Sources : Ivan J. Saunders, bâtiments de l’École d’état-major des Forces canadiennes, Toronto (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, rapport 85-048; Clubhouse/ mess, École d’état-major des Forces canadiennes, Toronto (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale, 85-048.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère du pavillon de 1929 devraient être respectés.
Ses très belles qualités esthétiques, sa conception fonctionnelle et la très haute qualité de l’exécution et des matériaux employés, c’est-à-dire :
— le volume bas sur deux étages et demi, la composition asymétrique et le toit en demi-croupe, qui sont caractéristiques des maisons de campagne anglaises;
— la maçonnerie réalisée en brique rouge avec des détails en pierre;
— les lucarnes qui décorent le toit et les murs, ainsi que les hautes cheminées;
— le traitement diversifié des fenêtres;
— le portique de l’entrée principale avec ses colonnes cannelées en pierre;
— la cheminée intégrée à la façade principale de l’édifice, qui est ornée d’un renard taillé dans la pierre;
— les plafonds à charpente apparente du salon principal et l’imposant manteau de cheminée en granit soutenu par deux têtes de chien sculptées dans la pierre.
La façon dont le pavillon de 1929 renforce le caractère actuel du cadre résidentiel où il est situé et est un bâtiment connu, c’est-à-dire :
— son échelle, sa conception et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec ses abords résidentiels;
— le fait qu’il est connu dans le secteur comme élément d’un ensemble important de bâtiments.