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Maison Joseph-Aldéric-Raymond

1507, avenue Docteur Penfield, Montréal, Québec, H3G, Canada

Reconnu formellement en: 1975/01/29

Maison Joseph-Aldéric-Raymond; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue avant
Maison Joseph-Aldéric-Raymond; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue latérale
Pas d'image

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1930/03/01 à 1930/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2006/03/22

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison Joseph-Aldéric-Raymond, classée monument historique, est une demeure bourgeoise de style Beaux-Arts construite en 1930. Revêtue d'un parement en pierre de taille, la somptueuse résidence de plan rectangulaire, à deux étages, présente un arrière-corps contre le mur est et une aile à trois étages en brique à l'arrière. Une balustrade délimite son toit plat. La maison est implantée légèrement en retrait de la rue, sur un terrain aménagé comportant une végétation abondante et bordé d'une balustrade. Cette résidence est située dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.

La maison Joseph-Aldéric-Raymond fait partie de l'arrondissement historique et naturel du Mont-Royal. Elle est construite en contrebas du mont Royal, dans le secteur du Mille carré doré.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison Joseph-Aldéric-Raymond repose sur son intérêt architectural. Les architectes Robert Findlay (1859-1951) et Francis Robert Findlay (1888-1977) de Montréal ont conçu cette demeure bourgeoise dans le style Beaux-Arts, inspiré par les grands principes architecturaux établis par l'École des beaux-arts de Paris. En vogue à la fin du XIXe siècle et dans les premières décennies du XXe siècle, ce style interprète le classicisme architectural des XVIIe et XVIIIe siècles. Cette résidence en est une illustration, entre autres par la sobriété et la régularité de la composition, la hiérarchisation des étages exprimée par les dimensions et l'ornementation différentes des fenêtres, de même que par la mise en valeur des volumes grâce aux chaînages d'angle, au bandeau de pierre, à l'entablement et à la balustrade du toit. Les éléments décoratifs peu nombreux et le parement lisse lui confèrent une élégance et un caractère solennel qui répondent à l'ordre classique.

La valeur patrimoniale de la maison Joseph-Aldéric-Raymond repose également sur son intérêt ethnologique. La demeure évoque le mode d'habiter de la bourgeoisie au XIXe siècle et dans le premier tiers du XXe siècle, qui considère la résidence privée à la fois comme symbole de réussite sociale et lieu de préservation de l'intimité. Axé sur le paraître, le mode de vie bourgeois s'exprime notamment dans la spécialisation des pièces, leur distribution hiérarchisée et leur décor. La maison Joseph-Aldéric-Raymond, accessible par une entrée monumentale, comprend au rez-de-chaussée un vestibule, un hall d'entrée, un grand hall occupé par un majestueux escalier ainsi qu'un grand salon. Porteuses de symboles, ces pièces publiques abondamment ornementées illustrent, par leur envergure et leur aménagement, le statut social du propriétaire. Joseph-Aldéric Raymond (1882-1955) est, en effet, un homme d'affaires réputé dans le milieu hôtelier qui siège à de nombreux conseils d'administration, dont celui de la Power Corporation. La recherche d'intimité se reflète, notamment, dans la situation des pièces privées à l'étage supérieur. De plus, le troisième étage de l'annexe a déjà accueilli les appartements des domestiques, séparés des quartiers nobles comme le veulent les convenances. À l'extérieur, cette recherche d'intimité se matérialise par la balustrade qui entoure le terrain. Par ailleurs, le goût bourgeois pour le pittoresque se traduit dans la multiplicité des ouvertures donnant sur le jardin. Située dans le Mille carré doré créé par la bourgeoisie montréalaise dans la seconde moitié du XIXe siècle, la maison est l'une des dernières grandes résidences érigées dans ce secteur.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les caractéristiques de la maison Joseph-Aldéric-Raymond liées à son architecture de style Beaux-Arts comprennent, notamment :
- l'ordonnance, la sobriété et la régularité de la composition des volumes (dont le plan rectangulaire, l'arrière-corps contre le mur est, les deux étages et le toit plat) et des façades;
- la mise en valeur des volumes par les chaînages d'angle aux pierres légèrement saillantes, le large bandeau de pierre entre les étages, l'entablement comprenant une corniche à denticules et la balustrade du toit;
- la hiérarchisation des étages rendue par les dimensions et l'ornementation des fenêtres, celles du rez-de-chaussée hautes et soulignées d'une balustrade, celles de l'étage supérieur plus petites, couronnées d'une guirlande et de rosettes et dotées d'un garde-corps ouvragé en fer forgé;
- le parement extérieur de pierre calcaire taillée au fini lisse, la sobriété et l'élégance des éléments décoratifs, dont le porche dorique (avec colonnes, pilastres et entablement orné de triglyphes et de métopes), le portail (composé d'un chambranle de pierre en plein cintre avec clé de voûte et d'une porte en chêne ouvragée comprenant deux vantaux surmontés d'un tympan) ainsi que le balcon à balustrade au-dessus du porche.

Les éléments caractéristiques de la maison Joseph-Aldéric-Raymond liées à son intérêt ethnologique comprennent, notamment :
- sa situation dans le Mille carré doré, à proximité de plusieurs demeures bourgeoises, dans l'arrondissement historique et naturel du Mont-Royal;
- ses éléments la reliant à son environnement, dont l'escalier monumental en granit ainsi que les portes-fenêtres des deux étages côté jardin avec leur garde-corps ouvragé en fer forgé;
- les pièces du rez-de-chaussée, dont le vestibule, le hall d'entrée, le grand hall avec son escalier majestueux à trois volées, le grand salon, la salle à manger, la cuisine, ainsi que d'autres pièces et éléments entre autres utilisés à l'origine comme salle à déjeuner et enfin les pièces et escalier de service;
- les pièces de l'étage supérieur, dont le hall et deux chambres principales dotées d'antichambres (dont l'une avec salle de bain) ainsi que d'autres pièces utilisées à l'origine comme boudoir, bibliothèque et chambre d'invités;
- le décor intérieur riche composé de motifs végétaux ou géométriques entrelacés et de bas-reliefs, dont les nombreuses boiseries et les éléments d'ébénisterie (parmi lesquels les murs en chêne à caissons, les colonnes et les pilastres cannelés ainsi que la rampe de l'escalier principal), les marbres des six foyers et les plâtres des plafonds;
- l'aile à trois étages en brique à véranda de bois à l'arrière comprenant au dernier étage des pièces utilisées à l'origine par les domestiques comme chambres, salle de bain commune et salle de couture.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1975/01/29

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

Francis Robert Findlay

Constructeur

J.H.R. Hutchison

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92441-81089

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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