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Arrondissement historique de Trois-Rivières

Trois-Rivières, Quebec, G9A, Canada

Formally Recognized: 1964/05/06

Arrondissement historique de Trois-Rivières; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne
Arrondissement historique de Trois-Rivières; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christian Lemire, 2006
Vue d'ensemble
Arrondissement historique de Trois-Rivières; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christian Lemire, 2006
Vue d'ensemble

Other Name(s)

Arrondissement historique de Trois-Rivières
Vieux-Trois-Rivières

Links and documents

Construction Date(s)

Listed on the Canadian Register: 2008/04/16

Statement of Significance

Description of Historic Place

L'arrondissement historique de Trois-Rivières, décrété en 1964, correspond à l'un des trois premiers noyaux de peuplement de la Nouvelle-France. Situé au coeur de la ville fondée en 1634, il couvre un territoire urbain institutionnel et résidentiel d'environ 6,7 hectares. Il est délimité notamment par les rues des Casernes, Saint-Pierre, Sainte-Cécile et la terrasse Turcotte. Ses limites correspondent en partie à l'ancienne palissade du bourg fortifié au XVIIe siècle et en partie au projet de palissade dessiné en 1704 par Jacques Levasseur de Neré (1662 ou 1664-1724).

Ce noyau ancien est traversé longitudinalement par la rue des Ursulines et perpendiculairement par cinq rues tracées à partir de 1650, qui forment avec elle une trame orthogonale. L'arrondissement compte cinq îlots dont la densité varie selon les fonctions, le mode d'implantation irrégulier des bâtiments et la nature des aménagements.

Parmi la cinquantaine de bâtiments de l'arrondissement figurent des institutions religieuses du XVIIIe siècle, dont le monastère des Ursulines, qui constitue un véritable point de repère, ainsi que le site historique des Récollets-de-Trois-Rivières, reconnu en 2003. L'arrondissement comprend aussi des bâtiments résidentiels classés datant surtout du Régime français et de la première moitié du XIXe siècle, soit le manoir de Tonnancour, la maison Georges-De Gannes et la maison Hertel-De La Fresnière. Il comporte également une maison en bois du milieu du XVIIIe siècle, la maison Saint-François. Il regroupe de plus des maisons bourgeoises et ouvrières de la seconde moitié du XIXe siècle et du début XXe siècle, de même que des maisons de type « boomtown » et des immeubles de logements du début du XXe siècle. Des espaces verts couvrent une bonne partie de la superficie, notamment cinq parcs publics, soit le Platon, la place d'Armes classée site historique en 1960, le jardin des Gouverneurs, les jardins des Ursulines et une partie du parc portuaire. L'arrondissement compte par ailleurs une quarantaine d'éléments commémoratifs et d'oeuvres d'art public.

De nombreux sites archéologiques inscrits à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec, témoignant de la présence amérindienne et euroquébécoise, sont associés au lieu.

L'arrondissement historique se situe en bordure du fleuve Saint-Laurent, près de l'embouchure de la rivière Saint-Maurice, dans la ville de Trois-Rivières.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de l'arrondissement historique de Trois-Rivières repose sur son intérêt historique. L'endroit est fréquenté par les Amérindiens depuis la préhistoire. En 1634, le poste de Trois-Rivières est fondé par Laviolette (1604-1660), à la demande de Samuel de Champlain (vers 1570-1635). D'abord point de rencontre entre Amérindiens et commerçants de fourrures, il devient un bourg fortifié en 1650 et le siège du gouvernement de Trois-Rivières en 1663. Malgré la Conquête britannique (1760), Trois-Rivières conserve une partie de son influence en étant le siège d'un district judiciaire et d'un évêché. Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, l'industrialisation consolide l'importance économique de la ville, qui constitue désormais le centre de l'industrie forestière de la Mauricie. Les fêtes du tricentenaire, en 1934, suscitent un nouvel intérêt pour son histoire. Le Vieux-Trois-Rivières est alors perçu comme un lieu de mémoire à préserver. L'arrondissement est le coeur de la deuxième plus ancienne ville de la Nouvelle-France, qui est aujourd'hui un centre portuaire, industriel et commercial important du Québec.

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose aussi sur l'intérêt de son paysage urbain. Les limites du secteur, le tracé des rues et la forme des îlots évoquent les origines du bourg fortifié. Le monastère des Ursulines constitue un point de repère important. Son environnement est caractérisé par la présence de deux types de bâtiments résidentiels : d'une part, se trouvent des maisons cossues, en bordure de la rue des Ursulines et de la terrasse Turcotte; d'autre part, s'élèvent des immeubles d'habitation construits sur des lots étroits, le long des rues Saint-Pierre, Saint-François-Xavier, Saint-Louis et des Casernes. Dans la partie sud-ouest, quelques rues plus larges témoignent du réaménagement qui a suivi le grand incendie de 1908. Les espaces verts, les aménagements paysagers, les éléments commémoratifs et les oeuvres d'art public reflètent l'attachement des Trifluviens à ce noyau historique.

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose également sur son intérêt architectural. La cinquantaine de bâtiments qu'il comprend permet de retracer l'évolution de son occupation. Le Régime français a notamment légué les composantes du monastère des Ursulines (1752) et celles du site historique des Récollets (milieu du XVIIIe siècle). L'arrondissement comprend aussi des exemples d'architecture domestique de cette époque. Une habitation en bois du milieu du XVIIIe siècle, la maison Saint-François, subsiste ainsi que des résidences de notables en pierre, tels le manoir de Tonnancour (1722-1725) et la maison Georges-De Gannes (1756). Le XIXe siècle est représenté par des demeures bourgeoises en pierre, comme la maison Hertel-De La Fresnière (1824-1829), et celles qui longent la terrasse Turcotte. Le secteur regroupe également des bâtiments associés à l'industrialisation, comme des maisons « boomtown » et des immeubles de logements pour les ouvriers, caractérisés par un volume cubique, une maçonnerie de brique, un toit plat et une ornementation modeste. Toutes ces constructions, dont certaines très anciennes, révèlent la longue histoire de Trois-Rivières.

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose en outre sur son intérêt archéologique. Le périmètre compte dix sites connus, qui renseignent sur l'occupation amérindienne et euroquébécoise du lieu. L'époque de la Nouvelle-France est particulièrement bien représentée par des sites comme ceux des jardins des Ursulines et du monastère des Récollets. La place d'Armes, classée site historique, a livré des vestiges des activités commerciales, militaires et domestiques qui ont marqué l'emplacement depuis le XVIIe siècle.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2006.

Character-Defining Elements

Les caractéristiques de l'arrondissement historique de Trois-Rivières liées à son intérêt historique et archéologique comprennent, notamment :
- sa situation dans la ville de Trois-Rivières, le long du fleuve Saint-Laurent, près de l'embouchure de la rivière Saint-Maurice;
- les sites archéologiques permettant de retracer l'occupation humaine du lieu et ses portions intactes offrant un potentiel de recherche;
- les monuments et les sites historiques.

Les caractéristiques de l'arrondissement liées à l'intérêt de son paysage urbain comprennent, notamment :
- les lieux et les éléments commémoratifs, dont le Platon et la place d'Armes;
- les éléments issus de travaux réalisés à la suite de l'incendie de 1908, dont la largeur des rues des Casernes et des Ursulines ainsi que l'espace public aménagé à l'emplacement de l'ancienne église paroissiale;
- les traces du bourg fortifié du XVIIe siècle, dont le tracé orthogonal des rues (Saint-Pierre, des Ursulines, Saint-Jean, Saint-Louis et Saint-François-Xavier) et les cinq îlots;
- les traces du bourg de 1704, dont le secteur longeant la rue des Ursulines compris entre la rue Saint-François-Xavier et la rue Sainte-Cécile et les rues ouvertes au tournant du XVIIIe siècle (de l'Hôpital et de la Poudrière);
- les établissements religieux concentrés le long de la rue des Ursulines, dont le monastère et les jardins des Ursulines, l'ancien couvent des Récollets et l'église anglicane Saint-James;
- les éléments rattachés à la fonction résidentielle, dont la faible densité d'occupation en bordure de la rue des Ursulines et de la terrasse Turcotte, contrastant avec les lots plus petits et plus densément occupés des rues Saint-Pierre, Saint-François-Xavier, Saint-Louis et des Casernes;
- les liens avec le fleuve Saint-Laurent et les environs, dont les percées visuelles créées par l'implantation irrégulière des bâtiments et les panoramas offerts de la terrasse Turcotte et des parcs;
- les parcs publics, les aménagements paysagers tels que la terrasse Turcotte et les nombreuses oeuvres d'art public.

Les caractéristiques de l'arrondissement liées à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- les bâtiments témoignant de la fonction institutionnelle, entre autres le monastère des Ursulines comprenant le couvent, l'hôpital, la chapelle et l'école, et les édifices du site historique des Récollets-de-Trois-Rivières;
- les bâtiments témoignant de la fonction résidentielle sous le Régime français, entre autres la maison Saint-François (habitation en bois de type rural) ainsi que la maison Georges-De Gannes et le manoir de Tonnancour (maisons de notables en pierre);
- les bâtiments témoignant de la fonction résidentielle au XIXe siècle, entre autres les résidences bourgeoises de styles variés (néoclassique, Second Empire et georgien);
- les bâtiments témoignant de la fonction résidentielle durant la période d'industrialisation, entre autres les habitations d'ouvriers et les maisons de style « boomtown » (caractérisées par un volume cubique, une maçonnerie de brique, une élévation de deux étages, un toit plat incliné vers l'arrière et une corniche ornementée), ainsi que les immeubles de logements (caractérisés par un volume cubique, un toit plat, une élévation de deux à trois étages, une corniche ornementée ainsi que des balcons en bois ou en fer forgé).

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Government of Québec

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Arrondissement historique décrété

Recognition Date

1964/05/06

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Community
Town

Historic

Architect / Designer

n/a

Builder

n/a

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

93531-82364

Status

Published

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