Description du lieu patrimonial
La citadelle d'Halifax, vaste fortification britannique en pierre datant du début du XIXe siècle, est située au sommet de la colline de la citadelle à Halifax, Nouvelle-Écosse. L'enceinte est entourée d'un vaste glacis gazonné qui descend jusqu'au terrain communal, du côté ouest, et jusqu'au centre ville, du côté est. Il s''git de la principale fortification d'un réseau d'ouvrages défensifs qui, à travers l'histoire, ont protégé Halifax, son chantier naval et son port.
Valeur patrimoniale
La citadelle d'Halifax a été désignée lieu historique national pour les raisons suivantes :
- son rôle dans le développement d'Halifax en tant que l'une des quatre principales bases navales de l'Empire britannique aux XVIIIe et XIXe siècles;
- il s'agit d'un élément important dans l'ensemble exceptionnellement complet de défenses côtières aménagées à Halifax pour la défense des intérêts britanniques, du XVIIIe siècle à la Seconde Guerre mondiale, et pour la défense des intérêts canadiens après 1906.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de la Citadelle-d'Halifax se reflète dans son emplacement imposant, dans la lisibilité de son paysage culturel (tel que trouvé) comme fortification importante du XIXe siècle et dans l'intégrité des vestiges des XVIIIe, XIXe et XXe siècles de ce paysage. Ces caractéristiques comprennent toutes les ressources historiques liées à la défense de la ville du côté terrestre et aux défenses portuaires protégeant la base navale.
Bien que la citadelle d'Halifax ait été établie en 1749 en tant que poste britannique, le fort actuel date de la période de 1828-1856 et constitue une quatrième génération d'ouvrages défensifs. La citadelle a été occupée par les forces britanniques jusqu'en 1906, puis par l'armée canadienne pendant la Première Guerre mondiale, alors qu'elle servait de camp de détention, et pendant la Deuxième Guerre mondiale, alors qu'elle était le quartier général des opérations de défense anti-aérienne pour Halifax. Désignée lieu historique national en 1956, elle a depuis été restaurée et ouverte au public.
Sources: Procès-verbal de la CLMHC, 1965; Énoncé d'intégrité commémorative.
Éléments caractéristiques
Voici les principales caractéristiques qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce site :
- le paysage culturel en évolution comprenant le tracé en forme d'étoile, le profil des éléments bâtis, l'espace ouvert et les vestiges des activités militaires du XVIIIe au XXe siècle, notamment le glacis, le tracé du fort George, les bâtiments historiques existants, les structures, les routes, les vestiges et les éléments de paysage;
- l'emplacement : la citadelle s'élève sur un drumlin situé au centre de la péninsule adjacente au port d'Halifax;
- l'espace ouvert environnant (absence d'arbres sur le glacis);
- les routes périphériques datant des années 1930 reliant la citadelle à la ville, ainsi que les routes, les sentiers, les chenaux et les tunnels assurant les communications internes;
- les perspectives sur le port intérieur, les approches terrestres, les autres défenses portuaires, les quartiers de la ville adjacents au port et ceux qui sont liés historiquement à la citadelle tels que le Royal Artillery Park, le terrain communal et le jardin public.
Fort
- la conception du bastion, avec son profil et son tracé en forme d'étoile;
- la conception fonctionnelle, la forme, les relations spatiales et les matériaux (tels que trouvés) des éléments, dont le terrain de rassemblement, les saillants sud-est et nord-est, le redan, les demi-bastions sud-ouest et nord-ouest de même que le front ouest, les murs du fort, les casemates, les tunnels anti-mines et la galerie de tir, le fossé, les ravelins et le glacis, les poudrières sud et nord (bâtiment de la cantine).
Ouvrages défensifs à l'extérieur du fort
- l'emplacement, la masse, la conception et les relations spatiales des ressources militaires existantes sur la colline, notamment les casemates, les poudrières nord et sud, les deux réserves de munitions sur les remparts, le cavalier;
- les matériaux de construction tels que trouvés (principalement de la pierre à laquelle de la brique a été ajoutée pour le support structural, entre autres, dans les arcs des casemates).
Vestiges archéologiques
- les tracés, les matériaux et les relations spatiales des premières installations militaires, dont les emplacements de canon sur les remparts (pour les canons à âme lisse et les canons-bouches rayés), les fondations de casernes, les citernes avec système de drainage sous le terrain de rassemblement, un tunnel sous le côté ouest du glacis.